La plantation d’arbres pour une naissance : entre rites et traditions culturelles

Planter un arbre pour une naissance est une tradition ancestrale, présente dans plusieurs régions du monde et qui traverse les siècles avec une force toujours intacte. Des rites celtiques, à la religion juive en passant par l’Alsace, les rituels autour de la plantation d’arbres pour célébrer une naissance sont encore bien présents aujourd’hui, porteurs de mémoire, de renouveau et de lien avec le céleste.

En plus d’être un geste symbolique et original, offrir la plantation d’un arbre comme cadeau de naissance participe concrètement à la reforestation du territoire. Alors partons à la découverte de cette belle coutume, chargée de symbolique, en survolant le monde et les époques. 

Offrir un arbre pour la naissance selon le calendrier celtique

L’astrologie celtique se base sur les cycles de la lune ; ainsi, l’année est divisée en 13 mois. À l’origine, les druides attribuaient un arbre à chaque mois de cette année lunaire, croyant que ceux-ci possédaient des propriétés et qualités particulières. Cette croyance était établie sur la longue observation des arbres par les druides. Voici la liste des 13 arbres, associés à la date de naissance correspondante :

Arbres	Dates de naissance
Bouleau	24/12 – 20/01
Sorbier	21/01 – 17/02
Frêne	18/02 – 17/03
Aulne	18/03 – 14/04
Saule	15/04 – 12/05
Aubépine	13/05 – 09/06
Chêne	10/06 – 07/07
Houx	08/07 – 04/08
Noisetier	05/08 – 01/09
Vigne	02/09 – 29/09
Lierre	30/09 – 27/10
Roseau	28/10 – 24/11
Sureau	25/11 – 23/12

Chez les Celtes, planter un arbre pour la naissance d’un enfant, assurait un lien entre les dieux et les hommes. Dans la croyance celtique, l’arbre connecte les trois mondes : terrestres, céleste et souterrain. Cela permettait à l’âme de l’enfant de vivre sur terre et dans le vent.

Planter un arbre à la naissance de l’enfant : une coutume alsacienne

On le sait, la légende qui consiste à dire qu’un enfant est apporté par une cigogne à ses parents est très populaire en Alsace. Pourtant, une autre vieille coutume existe, bien qu’elle soit parfois oubliée. Le père ou le grand-père de l’enfant né plante un arbre qui deviendra propriété de l’enfant plus tard. Généralement, c’est un arbre fruitier qui est planté, mais on retrouve également le sapin, le chêne et le marronnier. 

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Ces coutumes alsaciennes prennent appui sur la croyance d’un lien fort entre l’arbre et l’enfant, notamment celui de sa croissance.

Certaines anciennes croyances définissent une liaison mystérieuse entre l’arbre et l’enfant. La croissance de l’arbre est alors similaire et très liée à la croissance de l’enfant. L’arbre doit donc être chéri, préservé et entretenu, afin de garantir une bonne vie à l’enfant. Laisser périr l’arbre, le détruire ou l’abîmer symboliserait que la mort de l’enfant serait proche. 

Planter un arbre pour la naissance d’un enfant né dans une famille juive est donc très important. Ce geste traditionnel, au-delà de sa symbolique spirituelle, a également un aspect pratique. Dans certaines traditions, l’arbre est coupé et son bois est utilisé soit pour la canopée de mariage, un meuble, ou une boîte à souvenir que l’enfant gardera dans toutes les étapes de sa vie.

Aujourd’hui, le Fonds National Juif encourage les familles juives à planter des arbres pour marquer les événements de la vie. La plantation d’arbres devient alors courante comme cadeau écolo qui ne prend pas de place, symbolique et durable.

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